CROYANCES DES CLINICIENS, DES PATIENTS ET DU GRAND PUBLIC AU SUJET DE L'IMAGERIE DIAGNOSTIQUE POUR LES DOULEURS DU BAS DU DOS : UNE SYNTHÈSE DE PREUVES QUALITATIVES

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Sharma S1, Traeger A.1, Reed B.J.2,3, Hamilton M.1, O'Connor DA2,3, Hoffmann TC4, Bonner C.1, Maher CG1,5, Buchbinder R.2,3
1Université de Sydney, École de santé publique de Sydney, Nouvelle-Galles du Sud, Australie, 2Cabrini Institute, Monash Department of Clinical Epidemiology, Victoria, Australie, 3Université Monash, Département d'épidémiologie et de médecine préventive, École de santé publique et de médecine préventive, Victoria, Australie, 4Bond University, Faculté des sciences de la santé et de médecine, Centre de recherche sur la pratique factuelle, Queensland, Australie, 5Sydney Local Health District, Institute of Musculoskeletal Health, Nouvelle-Galles du Sud, Australie

Contexte: La lombalgie représente environ 83 millions d'années vécues avec un handicap chaque année, ce qui en fait la première cause d'invalidité dans le monde. Les données australiennes de Medicare suggèrent que 243 millions de dollars ont été dépensés en radiographies vertébrales en 2016/17, bien qu'elles soient inutiles pour la majorité des patients. L'imagerie diagnostique inutile expose les patients à un risque de surdiagnostic. Cela peut se produire lorsque l'imagerie diagnostique détecte des changements normaux liés à l'âge, tels que la dégénérescence du disque intervertébral, qui sont courants chez les personnes asymptomatiques. Malgré les méfaits de l'imagerie inutile, on ne sait pas ce que les patients, les cliniciens et le grand public pensent du rôle de l'imagerie diagnostique dans la prise en charge de la lombalgie.

Objectif : Le but de cette étude était d'examiner systématiquement la recherche qualitative qui a exploré les croyances des cliniciens, des patients et du grand public sur l'imagerie diagnostique pour la lombalgie.

Méthodologie: Les études qui utilisaient des méthodes qualitatives étaient incluses si elles interrogeaient le grand public sur la gestion de la lombalgie, les cliniciens qui traitent la lombalgie et/ou les patients atteints de lombalgie et exploraient les croyances concernant l'imagerie diagnostique pour la lombalgie. Les études n'étaient pas éligibles si elles n'étaient pas publiées en anglais. Nous avons effectué des recherches dans 5 bases de données (MEDLINE, EMBASE, CINAHL, AMED, PsycINFO). Deux examinateurs ont indépendamment examiné les articles et extrait les données. La synthèse des résultats a été réalisée par un codage ouvert des résultats en thèmes et sous-thèmes clés.

Résultats: Sur 6157 études issues de la recherche, nous avons examiné 431 textes intégraux et 62 études répondaient à nos critères d'inclusion. Parmi celles incluses, 21 études concernaient des cliniciens, 25 concernaient des patients, quatre concernaient le grand public et 12 concernaient un échantillon mixte. Nous avons identifié cinq thèmes clés :
(1) la présentation clinique justifie une échographie, par exemple une douleur intense, qui s'aggrave, de longue durée et récurrente justifie une échographie ;
(2) la perception que les scanners ont des avantages pour les cliniciens, par exemple, aider à poser un diagnostic correct, localiser la source de la douleur, réduire le risque de litige s'ils n'ont pas utilisé l'imagerie ;
(3) la perception que les scanners présentent des avantages pour les patients, par exemple rassurer qu'il n'y a pas de problème grave, prouver qu'ils souffrent ;
(4) les scanners ont des effets nocifs potentiels, par exemple étiquetage inutile des maladies, exposition aux radiations ;
(5) facteurs déterminants du système de santé, par exemple la commande de tests parce que l'assurance maladie/la sécurité sociale l'exigent.

Conclusion(s) : Notre revue a identifié que les cliniciens, les patients et les membres de la communauté atteints de lombalgie ont des idées fausses sur la valeur de l'imagerie. La conviction que l'imagerie est un outil de diagnostic important pour la lombalgie était couramment exprimée parmi les cliniciens, les patients et les membres de la communauté atteints de lombalgie. Ces croyances sont en contradiction avec les preuves que l'imagerie diagnostique ajoute souvent peu de valeur à la prise de décision clinique ou aux résultats pour les patients. Par conséquent, les physiothérapeutes devraient cibler les croyances erronées selon lesquelles l'imagerie fait partie de la procédure standard d'évaluation de la lombalgie et est plus informative que l'évaluation clinique.

Implications Cette revue fournira une image solide de la façon dont les professionnels de la santé, les patients et la société pourraient percevoir l'utilité de l'imagerie pour la lombalgie. Comprendre ces croyances est essentiel pour aider les physiothérapeutes à répondre efficacement aux demandes des patients pour une imagerie inutile dans la pratique clinique.

Mots clés: Lombalgie, Imagerie, Croyances

Remerciements de financement :
Ce travail a été soutenu par un organisme national australien de santé et de médecine
Subvention du programme du Conseil de la recherche (NHMRC).

Topic: Musculo-squelettique ; Musculo-squelettique : colonne vertébrale

Approbation éthique requise : Non
Établissement : Université de Sydney
Comité d'éthique : Comité d'éthique de la recherche humaine de l'Université de Sydney
Raison non requise : L'approbation éthique n'est pas requise pour effectuer un examen systématique.


Tous les auteurs, affiliations et résumés ont été publiés tels qu'ils ont été soumis.

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