EFFETS DE LA VITESSE ET DU MODE DE MARCHE SUR LA CINÉMATIQUE NAVICULAIRE PENDANT LE CYCLE DE MARCHE EXPLORÉS PAR LA CARTOGRAPHIE PARAMÉTRIQUE STATISTIQUE

Eichelberger P.1, Studer D.1, Pohl J.1, Krause F.2, Baur H.1
1Haute école spécialisée bernoise, Département des professions de la santé, Division de physiothérapie, Berne, Suisse, 2Hôpital universitaire de Berne, Inselspital, Département de chirurgie orthopédique, Berne, Suisse

Contexte: Le mode de marche et la vitesse de marche influencent la force de réaction au sol. Comme le pied doit contrecarrer ces forces, la cinématique du pied dépend peut-être aussi de ces paramètres. Les études qui ont déjà exploré de telles relations se sont concentrées uniquement sur des caractéristiques cinématiques discrètes mais n'ont pas pris en compte des séries chronologiques cinématiques complètes.

Objectif : L'étude visait à évaluer les effets de la vitesse de marche et de course et du mode de marche sur la cinématique naviculaire au cours du cycle de marche.

Méthodologie: La cinématique naviculaire a été évaluée chez 22 participants sains à 3, 4.3 +/- 0.5 (auto-sélectionné) et 6 km/h (G3, Gself, G6) et en courant à 6, 9 et 12 km/h (R6, R9, R12 ) sur un tapis roulant. Les effets de la vitesse de marche et du mode de marche sur la position, le déplacement et la vitesse du naviculaire cranio-caudal et médio-latéral tout au long des phases d'appui (ST) et d'oscillation (SW) ont été analysés au moyen d'une cartographie paramétrique statistique (SPM).

Résultats: Pour les conditions de marche, l'arc longitudinal médian présentait des schémas de chute caudale et de renflement médian suivis d'une élévation crânienne et d'un renflement latéral avec des points de déviation entre 67 % et 78 % ST. Pour la course, les points de déviation se sont produits plus tôt, entre 50% et 60% ST. Les déplacements caudaux maximaux pendant la position mesurée à partir de la frappe du pied étaient de 5.4, 5 et 3.4 mm (G3, Gself, G6) et de 7.0, 8.2 et 8.7 mm (R6, R9, R12). Les déplacements médiaux respectifs étaient de 4.2, 4.2 et 3.6 mm (G3, Gself, G6) et de 4.6, 5.5 et 6.0 mm (R6, R9, R12). La réduction avec l'augmentation de la vitesse de marche et l'augmentation avec l'augmentation de la vitesse de course du déplacement caudal et médial dans les intervalles de temps qui contenaient les maxima respectifs étaient significatives. Les positions cranio-caudale et médio-latérale du naviculaire étaient plus caudale et médiale, respectivement, dans la première moitié de la position avec une vitesse de marche croissante alors qu'elles étaient plus caudale et médiale au milieu avec une vitesse de course croissante. Les schémas de phase oscillante ont principalement montré une hétérogénéité accrue parmi les participants. Néanmoins, une élévation continue de la voûte plantaire pendant les premiers 10 % et 20 % de la marche et de la course, respectivement, suivie d'une inversion caudale vers la pose de contact initiale est devenue évidente. Un mouvement caudal plus rapide pendant le balancement terminal et la réponse précoce au chargement et un mouvement crânien plus rapide et plus précoce pendant la position terminale ont été observés pour augmenter la vitesse de marche. Des mouvements caudaux et crâniens plus rapides sont devenus évidents autour de 30 % et 85 % ST, respectivement, pour augmenter la vitesse de course. De même, des mouvements médiaux et latéraux plus rapides ont été principalement observés autour de 20 % et 80 % ST.

Conclusion(s) : Les réductions des déplacements caudaux et médiaux maximaux pendant la marche provenaient principalement d'une hauteur de voûte réduite et d'un renflement plus médian de la voûte plantaire au contact initial et non d'un aplatissement ou d'une médialisation maximale accrue de la voûte plantaire pendant la position. Au contraire, l'aplatissement maximal accru de la voûte plantaire et la médialisation pendant l'appui, mais pas les changements de position cranio-caudale ou médio-latérale au contact initial, étaient la principale raison de l'augmentation du déplacement maximal caudal et médial pendant l'appui lors de la course.

Implications Étant donné que l'étude a révélé que la vitesse de marche et de course affecte la cinématique du médio-pied à divers moments du cycle de marche, il est recommandé que les évaluations ne soient pas réduites à des paramètres uniques de résultats cinématiques, comme par exemple l'excursion maximale.

Mots clés: mouvement du médio-pied, marche, course

Remerciements de financement : Cette étude a été soutenue par une subvention du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS), Projet 140928.

Topic: Analyse du mouvement humain ; Musculo-squelettique : membre inférieur

Approbation éthique requise : Oui
Institution: Commission d'éthique du canton de Berne
Commission d'éthique: Commission d'éthique du canton de Berne
Numéro d'éthique : 052/15


Tous les auteurs, affiliations et résumés ont été publiés tels qu'ils ont été soumis.

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