C. Friteuse1, G. van Kessel1, S. Edney2
1Université d'Australie du Sud, UniSA Allied Health and Human Performance, Adélaïde, Australie, 2Université nationale de Singapour, École de santé publique Saw Swee Hock, Singapour, Singapour
Mise en contexte: Pour prodiguer des soins de santé sûrs et efficaces, les physiothérapeutes doivent connaître les besoins individuels de leurs patients et être en mesure d'y répondre adéquatement. La compétence culturelle est un élément essentiel du cursus pour préparer les étudiants en physiothérapie à leur pratique universitaire.
Objectif : L'objectif principal de cette étude était d'évaluer l'efficacité d'une intervention pédagogique de quatre semaines visant à améliorer la perception des compétences culturelles des étudiants de premier cycle en physiothérapie, et de déterminer si cette efficacité évoluait au fil de leur progression. Les objectifs secondaires étaient de comprendre si un stage clinique préalable à l'intervention, ou le contexte culturel de l'étudiant, influençait l'efficacité de l'intervention.
Méthodologie: Une étude de cohorte prospective a été menée auprès de 73 étudiants de deuxième année d'un programme australien de licence en physiothérapie. Ces étudiants ont participé à un module de tutorat de quatre semaines visant à développer leurs compétences culturelles. La perception de ces compétences a été mesurée à trois moments précis (avant, après et après 18 mois) à l'aide du questionnaire « Cultural Intelligence Scale » (Échelle d'intelligence culturelle), qui évalue les domaines métacognitif, cognitif, motivationnel et comportemental. Les données sur le pays de naissance des participants et de leurs parents ont été recueillies.
Résultats: Les scores d'intelligence culturelle de la cohorte ont augmenté significativement entre avant et après l'intervention (p < 001), avec un effet moyen (0.56). Un stage clinique de trois semaines avant l'intervention pédagogique n'a eu aucun effet sur l'évolution des scores. Les élèves nés hors d'Australie, ou dont un parent était originaire d'un autre pays, ont montré une évolution moins marquée de leur score global d'intelligence culturelle que les participants nés en Australie. La variation moyenne des scores d'intelligence culturelle est restée significativement supérieure à celle observée avant l'intervention au suivi à 18 mois.
Conclusion(s) : Le niveau perçu de compétence culturelle des étudiants en physiothérapie de premier cycle d'une université australienne peut être amélioré par leur participation à un module de tutorat en classe de quatre semaines, et cet effet peut se maintenir sur une période de 18 mois. Cela suggère que des recherches plus approfondies sur la combinaison d'enseignements en classe et de pratiques cliniques apporteraient des éclairages supplémentaires dans ce domaine du programme. L'exposition à la diversité culturelle ne suffit pas à elle seule à modifier la perception de la compétence culturelle. Cependant, l'enseignement en classe doit être adapté aux caractéristiques culturelles des étudiants.
Implications La compétence culturelle autodéclarée des étudiants en kinésithérapie de premier cycle peut être améliorée par un module de tutorat de quatre semaines. Ce module peut être intégré au cursus de kinésithérapie de premier cycle. Il a été dispensé en présentiel et en ligne, mais son efficacité en matière d'évolution de la compétence culturelle perçue n'a pas encore été évaluée. Il reste difficile de mesurer l'effet de la compétence culturelle des thérapeutes et des étudiants sur les résultats des patients.
Financement, remerciements : Aucun
Mots clés: compétence culturelle, programme d'études, étudiants
Topic: Education: méthodes d'enseignement et d'apprentissage
Ce travail a-t-il nécessité une approbation éthique? Oui
Institution : Université d'Australie du Sud
Comité : Comité d'éthique de la recherche sur les humains
Numéro d'éthique : Protocole n° 200218
Tous les auteurs, affiliations et résumés ont été publiés tels qu'ils ont été soumis.
